La biologie digitale ou la biologie de terrain ? faut-il les opposer ? -> des scénarios testés en classe

Humanités digitales et biologie numérique …

C’est une exigence fédérale (CIIP, 2018), les implications éducatives et sociétales de ces changements doivent être intégrées. A Genève on parle d’humanités digitales  (DIP, 2018, DIP, 2020). La question de la place du numérique dans les enseignements ne peut plus être écartée : on voit bien que le changement va se produire et il vaut peut-être mieux y participer que le subir ?

La biologie change … faut-il changer son enseignement ?

Dans tous les domaines de la biologie, les ordinateurs et les réseaux changent la façon dont on travaille, on produit et on valide les données : la digitalisation. Ce terme fait référence aux profondes transformations de la manière dont les savoirs sont produits, communiqués et transformés dans chaque discipline.

L’école peut-elle ignorer cette transformation de ce qu’est la Biologie ?
Faut-il lui opposer la biologie de terrain, naturaliste ou sont-elles intégrées ?

On oppose souvent le digital à la biologie de terrain, descriptive, loupe ou jumelles en main …

mais les biologistes de terrain passent aussi beaucoup de leur temps (plus de la moitié dans un petit sondage informel auprès d’amis biologistes) à gérer leurs relevés, à les intégrer et les comparer à des banques de données écologiques et à produire des données cartographiques (géoréférencées) .

Est-ce que cette façon récente pourrait aider à donner du sens aux activités de terrain  ?

Un exemple pour aider les élèves à comprendre concrètement l’influence des facteurs abiotiques sur la répartition et la forme des plantes : Peut-on prédire la répartition des espèces végétales à partir de mesures physicochimiques et des valeurs écologiques Landolt ? (et réciproquement ?)

C’est un des 25 scénarios proposé  dans un projet qui les offre librement dans un Wiki – vous pouvez y contribuer, les compléter, les améliorer. Ou simplement vous en inspirer pour des activités en fonction de vos pédagogies ou votre public.

Il y a aussi des expériences pour que les élèves puissent vérifier eux-mêmes l’efficacité des modèles explicatifs de l’évolution. Déterminer la forme de protéines (spike, insuline, anticorps, histone etc.) et l’imprimer soi-même, l’apporter au geek de votre école ou à un fablalb pour qu’il l’imprime en 3D.

Des formations continues…

Pas encore assez sûr.e de vous pour vous lancer avec une classe … ? alors venez le 28 février 2024 à la formation PO-425
Une formation continue est organisées avec Marie-Claude Blatter du SIB, sur les usages possibles en classe, sur les preuves de l’évolution, sur la diversité humaine, sur la médecine personnalisée, sur la prédiction de médicament et les rôles des protéines, sur les modèles 3D de structure authentique de protéines à imprimer.
Un projet du DIP rassemble large sélection de scénarios – testés en classe La biologie numérique : quelles opportunités pour mieux enseigner ?

Cette formation continue permettra à chacun de les découvrir et de se familiariser avec une sélection adaptée à son enseignement le 28 février 2024 -> il reste quelques places s’inscrire avant le 24 janvier 2024 ici.

COURS PO-425 – La biologie numérique : des opportunités pour faciliter les apprentissages

Marie-Claude Blatter du SIB Institut Suisse de Bioinformatique y présentera aussi plusieurs activités !

Nécessaire pour former des citoyens capables de comprendre et décider

Beaucoup de ces recherches de grande envergure sont vulgarisés et relayés dans les médias. On sait que les aspects les plus sensationnalistes voire des •fake news• sont les plus souvent relayées et qu’en conséquence les élèves et le public sont confrontés à des informations qui ont souvent perdu leur caractère scientifique.
Comprendre ce que ces recherches signifient et comment les mettre en perspective nécessite de comprendre les grandes lignes des méthodes numériques pour pouvoir en juger la portée et les limites. Ces savoirs et compétences devraient déjà être inclus dans les programmes. Ces formations vous y aident.

De la biologie virtuelle…? Non, mais au coeur de la recherche expérimentale !

Soulignons qu’il ne s’agit d’opposer du virtuel au réel ou à l’expérimental : l’expérimentation reste centrale dans la recherche, mais change de méthodes et d’outils. Les projets de recherche en biologie consistent toujours à poser les bonnes questions, à imaginer des expériences, puis à réaliser ces expériences. Les expériences génèrent aujourd’hui de très grandes quantités de données (le séquençage par exemple). Le traitement de ces données constitue souvent la plus-value centrale d’une publication scientifique.

Et il y a aussi une Formation entièrement en-ligne

Références:

  • CIIP. (2018). Plan d’action en faveur de l’éducation numérique. Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse Romande et du Tessin.
  • Département de l’Instruction Publique, de la formation et de la jeunesse (DIP). (2018). L’école au service de la citoyenneté numérique Une vision pour l’instruction publique et le système de formation (Geneva, Switzerland). https://www.ge.ch/document/12518/telecharger
  • Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse (DIP). (2019). Éducation numérique Référentiel de compétences et de culture numériques à l’EO et l’ESII. https://edu.ge.ch/sem/system/files/telecharger-actu/dip_referentiel_edu_numeriquev5_1.pdf
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