Biologie et digitale-isation

La biologie change … faut-il changer son enseignement ?

Durant mes études de biologie, digital(e) évoquait une fleur belle mais toxique, que les femmes romaines utilisaient pour dilater leurs pupilles. Selon Desmond Morris (1977) cette dilatation exprimant un intérêt, cela contribuait à leur séduction.

Actuellement ce terme fait référence aux profondes transformations de la manière dont les savoirs sont produits, communiqués et transformés dans chaque discipline.
Par exemple la structure de quasiment toutes les protéines connues a été établie par l’intelligence artificielle. C’est une « Nouvelle ère de la biologie… » selon Travis, J. (2022). JTS Y reviendra bientôt.Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles              plutot que vulgariser encourage le lecteur à aller vérifier dans l’article d’origine :  ici
Ou encore   Lluís Quintana-Murci – a montré comment les métissages d’Homo sapiens ont apporté une meilleure immunité aux européens, or ses méthodes sont principalement digitales : Jump-To-Science : donner envie d'accéder aux articles              plutot que vulgariser JTS du 25 novembre 21
L’école peut-elle ignorer cette transformation de ce qu’est la Biologie ?
Faut-il lui opposer la biologie de terrain, naturaliste ?

Humanités digitales et biologie numérique …

C’est une exigence fédérale, les implications éducatives et sociétales de ces changements doivent être intégrées. Dès cette rentrée à Genève. La question de la place du numérique dans les enseignements ne peut plus être écartée : on voit bien que le changement va se produire et il vaut peut-être mieux y participer que le subir ?

PO-425 – La biologie numérique : des opportunités pour faciliter les apprentissages

De la biologie virtuelle…? Non, mais au coeur de la recherche expérimentale !

Soulignons qu’il ne s’agit d’opposer du virtuel au réel ou à l’expérimental : l’expérimentation reste centrale dans la recherche, mais change de méthodes et d’outils. Les projets de recherche en biologie consistent toujours à poser les bonnes questions, à imaginer des expériences, puis à faire les expériences. Les expériences génèrent aujourd’hui de très grandes quantités de données (le séquençage par exemple). Le traitement de ces données constitue souvent la plus-value centrale d’une publication scientifique.

Nécessaire pour former des citoyens capables de comprendre et décider

Beaucoup de ces recherches de grande envergure sont vulgarisés et relayés dans les médias. On sait que les aspects les plus sensationnalistes voire des •fake news• sont les plus souvent relayées et qu’en conséquence les élèves et le public sont confrontés à des informations qui ont souvent perdu leur caractère scientifique.
Comprendre ce que ces recherches signifient et comment les mettre en perspective nécessite de comprendre les grandes lignes des méthodes numériques pour pouvoir en juger la portée et les limites. Ces savoirs et compétences devront bien être inclus dans les programmes un jour.

Des formations continues…

Une formation continue est organisées avec Marie-Claude Blatter du SIB, sur les usages possibles en classe, sur les preuves de l’évolution, sur la diversité humaine, sur la médecine personnalisée, sur la prédiction de médicament et les rôles des protéines, sur les modèles 3D de structure authentique de protéines à imprimer.
Un projet du DIP rassemble large sélection de scénarios – testés en classe La biologie numérique : quelles opportunités pour mieux enseigner ?

Cette formation continue permettra à chacun de les découvrir et de se familiariser avec une sélection adaptée à son enseignement le 12 octobre  -> il reste quelques places s’inscrire ici.

COURS PO-425 – La biologie numérique : des opportunités pour faciliter les apprentissages

Références:

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