Le colloque Wright pour la science 2024
Cette année des conférenciers et conférencières exceptionnelles discuteront les symétries dans la vie, dans le temps, dans l’univers. De plus un spectacle son et lumière illuminera, tous les soirs du 27/10 au 17/11, la façade du Musée d’Art et d’Histoire.
« La symétrie est un concept qui nous est familier. On la trouve dans l’art, la musique et l’architecture, mais aussi en biologie, en chimie et en physique. Elle est en nous et autour de nous. De manière moins connue ou moins évidente, les symétries sont présentes également dans l’infiniment grand et l’infiniment petit. Elles sont intimement liées aux lois physiques qui gouvernent notre Univers. C’est donc à ce concept vaste et fondamental que les cinq conférences du colloque Wright vont être dédiées cette année. Il s’agira d’expliquer le rôle fondamental que les symétries jouent dans l’histoire de notre Univers, du Big Bang à la cellule vivante en passant par l’écoulement du temps ». Source site du colloque ici Voir dans ce texte-ci plus bas…
La symétrie : un exemple de recherche pour vous donner envie, et vous faire patienter…
La symétrie est une question qui fascine dans de nombreux domaines. Par exemple on a observé que les visages symétriques sont perçus comme plus attractifs et une théorie est que ce serait un indicateur fiable de santé et de développement embryonnaire harmonieux – donc de gènes bien adaptés au milieu, et auxquels ils est avantageux de confier les siens pour se reproduire. (Little et al. 2012) ici. encourage le lecteur à aller vérifier dans l’article d’origine : ici
La théorie dite des « bons gènes » suggère que la préférence pour un visage symétrique lors du choix partenaires reflète des indices de santé. La symétrie pourrait servir de marqueur visuel de la qualité génétique et de la stabilité développementale. Extrait et traduit de l’abstract de Little et al. (2012) ici.
Les chercheurs ont comparé la perception de santé de visages rendus un peu plus symétriques.
Fig 1: La plupart des sujets ont estimé meilleure la santé de la personne à droite [img img ]. Source :(Little et al. 2012).
Ils trouvent – entre autres – que les visages plus symétriques sont perçus comme en meilleure santé- surtout chez le sexe opposé. encourage le lecteur à aller vérifier dans l’article d’origine : ici
Il peut être intéressant de vérifier cela avec vos élèves. Trouve-t-on cette même préférence, dans vos classes et actuellement.
« Les résultats de [nos] études sont cohérents avec une explication des « bons gènes » de la relation entre l’attractivité et la symétrie, et remettent en question l’affirmation selon laquelle la symétrie est attirante en tant que simple sous-produit de la facilité avec laquelle le système de reconnaissance visuelle traite les stimuli symétriques. »
Extrait et traduit de l’abstract de Little et al. (2012) ici. |
Une conclusion prudente est un indice de sérieux de l’article.
La prudence des conclusions est un indicateur de sérieux scientifique – à l’opposé des conclusions définitives et sensationnalistes du genre : « on a trouvé le gène de… » « il est scientifiquement prouvé que… » qui incitent à la méfiance.
» The findings of [our] studies are consistent with a »good genes » explanation of the attractiveness – symmetry relationship … »
et montre bien comment les savoirs scientifiques sont validés par le débat à travers les publications et les congrès.
« …and problematic for the claim that symmetry is attractive as a by-product of the ease with which the visual recognition system processes symmetric stimuli. » Extrait de la conclusion dans l’abstract de Little et al. (2012) ici.
La science serait débat ???
Introduction
La symétrie est un concept qui nous est familier. On la trouve dans l’art, la musique et l’architecture, mais aussi en biologie, en chimie et en physique. Elle est en nous et autour de nous. De manière moins connue ou moins évidente, les symétries sont présentes également dans l’infiniment grand et l’infiniment petit. Elles sont intimement liées aux lois physiques qui gouvernent notre Univers. C’est donc à ce concept vaste et fondamental que les cinq conférences du colloque Wright vont être dédiées cette année. Il s’agira d’expliquer le rôle fondamental que les symétries jouent dans l’histoire de notre Univers, du Big Bang à la cellule vivante en passant par l’écoulement du temps.
L’Univers, vu dans son ensemble, obéit en effet à de nombreuses symétries. Certaines sont facile à se représenter, comme la symétrie de rotation. Une expérience physique faite en regardant le Nord ou en regardant le Sud donnera le même résultat. La translation temporelle – c’est-à-dire la symétrie dans le temps – implique quant à elle que les résultats d’une expérience seront les mêmes aujourd’hui ou demain. Ces symétries «communes» jouent un rôle essentiel dans le comportement de notre Univers puisque de leur existence découlent les lois de conservation. Par exemple, le fait que l’énergie soit conservée – rien ne se perd, rien ne se crée – est directement lié à la symétrie dans le temps.
Il existe d’autres symétries, plus difficile à se représenter mais tout autant fondamentales, qui gouvernent le comportement des particules élémentaires. Chaque particule de matière possède ainsi ce qu’on appelle une antiparticule qui lui est associée. Les deux sont parfaitement identiques à l’exception de la charge électrique et du moment magnétique qui sont opposés. Mais elles ne peuvent pas coexister. Lorsqu’une particule rencontre son antiparticule, elles s’annihilent transférant toute leur énergie en lumière. Si matière et antimatière avaient été créées en quantités égales au début de l’Univers, alors celui-ci aurait été constitué seulement de lumière. La seule existence de l’Univers montre donc que la symétrie entre les particules et les antiparticules n’est pas parfaitement respectée. Pourquoi? C’est l’une des grandes questions de la physique moderne.
La symétrie, ou la presque-symétrie, est aussi présente dans la construction biologique et son évolution. Cela se constate dans la structure de nombreuses plantes, fleurs, mais aussi dans le corps humain. Comment la vie construit ses formes ? Quel rôle les symétries jouent dans le développement des organismes et dans la physiologie ? Ce sont autant de sujets que nous souhaitons aborder lors de la dernière conférence de notre cycle.
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N’hésitez pas à diffuser cette information Le colloque propose également un e-flyer
Références:
- Dawson, V. M., & Venville, G. (2010). Teaching Strategies for Developing Students’ Argumentation Skills About Socioscientific Issues in High School Genetics. Research in Science Education, 40(2), 133‑148. https://doi.org/10.1007/s11165-008-9104-y
- Duschl, R. A., & Osborne, J. (2002). Supporting and Promoting Argumentation Discourse in Science Education. Studies in Science Education, 38(1), 39‑72. https://doi.org/10.1080/03057260208560187
- Little, A. C., & Jones, B. C. (2012). Variation in facial masculinity and symmetry preferences across the menstrual cycle is moderated by relationship context. Psychoneuroendocrinology. https://doi.org/10.1016/j.psyneuen.2011.11.007