Les papillons de nuit sont-ils vraiment attirés par la lumière, la prennent-ils pour la lune, s’échappent-ils vers la lumière ?
- vol circulaire « orbite » relativement stable autour de la lumière (Fig. 1 a)
- décrochage : une montée abrupte alors que l’insecte se détournait de la source de lumière perdant de la vitesse jusqu’à ce que l’insecte cesse de voler et tombe (Fig. 1 b),
- L’inversion (soit par roulis, soit par tangage) de l’attitude de vol de l’insecte, suivie d’une plongée abrupte vers le sol.(Fig. 1 c)
Leur résultats détaillés on permis de tester les hypothèses classiques :
Avec des insectes dans le cas 1, en permutant l’éclairage de deux lumières ils ont observé que les insectes se mettaient à tourner tantôt dans le même sens tantôt dans le sens inverse. Cela réfute l’hypothèse celestial compass la boussole céleste selon lesquelles les insectes confondent les lampes avec la lune qui leur servirait de repère (ils devraient tourner dans le même sens autour de la nouvelle lumière).
Des expériences rigoureuses apportent de nouvelles réponses
À l’aide de minuscules capteurs, ils explorent pourquoi les lumières artificielles rendent les papillons de nuit et autres insectes incapables de voler normalement.
Selon Fabian et al., (2023), les animaux volants ont besoin d’un moyen fiable pour déterminer leur orientation par rapport au monde extérieur, notamment en référence à la direction de la gravité. Au cours de la longue histoire évolutive du vol des insectes, la partie la plus lumineuse du champ visuel a été le ciel, et c’est donc un indicateur robuste de la direction vers le haut. Cela est vrai même la nuit, en particulier aux courtes longueurs d’onde (UV). La plupart des insectes volants présentent une certaine forme de réponse à la lumière dorsale (DLR), un comportement qui maintient leur côté dorsal (supérieur) dans la région visuelle la plus lumineuse. encourage le lecteur à aller vérifier dans l’article d’origine : ici
Résultats
Une source lumineuse ponctuelle artificielle induit un comportement de vol anormal chez les insectes
Après analyse de 413 enregistrements de terrain stéréo-vidéographiques, Fabian, et al. (2023) ont identifié et décrit dans la très grande variabilité de comportements, trois pattern visuellement caractéristiques.
Le comportement orbite était caractérisé par une trajectoire de vol circulaire relativement stable autour de la lumière avec une vitesse soutenue (Fig. 1 a ). L’insecte semble maintenir une inclinaison stable avec le corps incliné latéralement (tonneau) vers la source lumineuse. L’orbite a été observée fréquemment dans des conditions de vent faible (<1 m/s), les insectes se dispersant en cas de rafale de vent.
Le comportement décrochage était caractérisé par une montée abrupte alors que l’insecte se détournait de la source de lumière (Fig. 1 b), perdant de la vitesse jusqu’à ce que l’insecte cesse de progresser, et chute.
Une inversion de l’attitude de l’insecte (soit par roulis, soit par tangage) qui vole alors « sur le dos », se produit lorsque l’insecte vole directement au-dessus d’une source lumineuse (Fig. 1 c), entraînant une plongée abrupte vers le sol. Une fois sous la lumière, les insectes se redressaient fréquemment, pour grimper au-dessus de la lumière et s’inverser une fois de plus.
Au cours de ces vols, les insectes dirigeaient constamment leur axe dorsal vers la source lumineuse, même si cela empêchait un vol normal et provoquait un crash. D’après Fabian et al., (2023) encourage le lecteur à aller vérifier dans l’article d’origine : ici