Observer la nature et participer à la science avec sa classe ?
Naturalistes
Laurent Burgisser vous invite à vous perfectionner en vue des prochaines sorties de terrain, et je vous fais suivre son texte fleuri
Chères amies et chers amis des poils de blaireaux (mais pas que, je vous sais assez ouvertes et ouverts d’esprit pour que les poils étoilés du viorne vous émoustillent tout autant…),
Nous profitons des débris de coquilles pascales pour vous annoncer la parution de la suite de la Formation Naturaliste 2023.
Le prochain et fameux cours, les mammifères, est imminent, c’est à dire dès le 20/21 avril. Ruez-vous dessus avec douceur et tendresse. N’hésitez pas à vous inscrire par ici ! (En fonction des dates, vous pouvez choisir soit le groupe 1, soit le groupe 2).
En espérant vous y voir, je vous souhaite que le garde-boeuf vous tricote quelques acrobaties printanières dans les salicornes.
Le loup entre dans les Trésors au Muséum Genève
Du 21 avril 2023 au 25 juin 2023,
Un loup sauvage exposé au Muséum d’histoire naturelle de Genève
Au sein de l’exposition Trésors, qui retrace la vie des collections scientifiques du Muséum au cours des 200 ans de son existence, nous vous présentons un nouveau spécimen exceptionnel : un loup sauvage du Jura issu des tirs de régulation de la meute du Marchairuz. Ce mâle de 3 ans symbolise le retour naturel des grands prédateurs dans nos régions, mettant fin à une anomalie écologique puisque tous les grands prédateurs (loup, ours, lynx), ainsi que plusieurs autres grands mammifères (cerf, sanglier, bouquetin) avaient été totalement exterminés de notre pays au cours des 19e et 20e siècle. Ce spécimen taxidermisé illustre malheureusement aussi la difficulté de concilier pastoralisme moderne et retour des grands prédateurs, qui se traduit parfois par des abattages ponctuels.
Du Marchairuz aux collections du Muséum
En quoi l’entrée d’un loup dans les collections présente-t-il un intérêt pour la science? Comme le dit si bien l’adage, on ne peut protéger que ce que l’on connaît. Pendant des siècles, victime de sa réputation, le loup était vu comme une créature effrayante rôdant la nuit et s’attaquant au bétail et aux enfants, ce qui lui a valu d’être chassé jusqu’à l’extermination. Le présenter dans une posture non agressive, l’étudier et le faire connaître, va permettre de sensibiliser le public. Car un Muséum est à la fois un lieu d’exposition mais surtout un centre de recherche scientifique dont l’objectif principal est de partager les savoirs tout en œuvrant à la conservation de la biodiversité. Notre collection, l’une des plus importantes d’Europe, est un support précieux pour la recherche, l’enseignement et la diffusion. Grâce à ses compétences pluridisciplinaires, il apporte un éclairage scientifique de grande valeur, en particulier sur les questions d’environnement.
Un retour naturel
Les loups qui peuplent aujourd’hui les régions alpines et les forêts jurassiennes proviennent d’un lent processus de recolonisation naturelle, entamée à partir des populations ayant survécu dans les Apennins, en Italie. Cela fait plus de 30 ans que les premiers loups sauvages ont été détectés dans l’arc alpin, mais ce n’est qu’à partir de 2012 que le premier couple reproducteur s’est établi en Suisse. Depuis, ils ont prospéré puisque l’on compte aujourd’hui une quinzaine de meutes reproductrices, dont 2 ou 3 établies dans le Jura, pour un total d’environ 150 à 200 individus.
Ce retour naturel du grand prédateur ne va pas sans poser de problèmes aux éleveurs de bétail puisque les pratiques d’élevage actuelles ne sont plus adaptées à cette nouvelle situation, sans compter la dimension émotionnelle engendrée par les attaques et plus globalement, par la présence du loup de plus en plus proche des zones habitées.
En savoir plus sur le loup
L’association OPPAL pour une meilleure cohabitation entre le loup et l’humain.
Les films documentaires et les dossiers de La Salamandre
Au retour des loups de Marie Amiguet
Avec les loups de Marie Amiguet
Dossier « Le loup parmi nous »
Exposition Trésors jusqu’au 25 juin 2023, 3e étage
Gratuit
Tous publics
L’intégration des sciences humaines et des arts aux sciences, à l’ingénierie et à la médecine dans l’enseignement supérieur : des branches d’un même arbre
Les presses de l’académie des sciences(USA) National Academies Press (NAP) publie ( librement accessible) un ouvrage explore « les données confirmant ou infirmant l’affirmation selon laquelle les programmes éducatifs qui intègrent mutuellement des expériences d’apprentissage dans les sciences humaines et les arts avec la science, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques et la médecine (STEMM) conduisent à de meilleurs résultats éducatifs et professionnels pour les étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs. » p. x. Traduction automatique
« Le corps professoral et les administrateurs, qui craignent qu’une éducation centrée sur une seule discipline ne prépare pas au mieux les diplômés aux défis et aux opportunités présentés par le travail, la vie et la citoyenneté au 21e siècle, préconisent une approche de l’éducation qui va au-delà des exigences générales en matière d’éducation que l’on trouve dans presque tous les établissements, à une approche de l’enseignement supérieur qui intègre intentionnellement des connaissances dans les domaines des arts, des sciences humaines, des sciences physiques et de la vie, des sciences sociales, de l’ingénierie, de la technologie, des mathématiques et des disciplines biomédicales. Dans cette approche, que nous appelons simplement « intégration » dans ce rapport, les professeurs aident les étudiants à comprendre les liens entre les disciplines et soulignent le point soulevé par Einstein selon lequel toutes les disciplines et formes de recherche sont « les branches du même arbre ». En prolongeant cette métaphore, les partisans de l’intégration voient toutes les connaissances humaines comme à la fois fondamentalement connectées, un réseau de branches issues d’un tronc fait de curiosité, de passion et de motivation humaines, mais aussi génératives, car de nouvelles branches se séparent et se développent à partir d’anciennes branches, s’étendre dans de nouveaux espaces ou entrer en contact avec d’autres branches de manière nouvelle. » p. x Traduction automatique
les résultats sont prudents :
» Évaluer les résultats d’apprentissage des étudiants dans l’ensemble de l’enseignement supérieur américain est une tâche ardue, compliquée par le nombre et les types d’établissements, les antécédents très variés des étudiants qui s’inscrivent et, surtout, le fait que les décisions concernant les programmes sont – à juste titre – entre les mains des membres du corps professoral local, non soumis à un large consensus national, sauf dans le cas de l’accréditation de disciplines spécifiques. Pour ces raisons, ainsi que l’absence d’accord sur les moyens les plus efficaces d’évaluer les résultats d’apprentissage des élèves, nous avons constaté que les tests contrôlés et randomisés à grande échelle de l’hypothèse selon laquelle l’éducation intégrée conduirait à des avantages en matière d’éducation et d’emploi sont rares et susceptibles de le rester. Néanmoins, nous avons trouvé d’abondantes données(evidence en anglais ) , récits et (evidence en anglais ) anecdotiques, certaines données (evidence en anglais ) issues d’études de recherche et, ce qui est très important, une large vague nationale d’intérêt pour le développement d’approches d’éducation intégrée. Bien que les données (evidence en anglais ) causales de l’impact de l’intégration sur les étudiants soient limitées, le comité est d’avis que des efforts supplémentaires doivent être déployés rapidement pour développer et diffuser une variété d’approches à l’éducation intégrée et que des recherches plus approfondies sur l’impact de ces programmes et cours sur les étudiants être soutenu et conduit. » p. xi Traduction automatique
encourage le lecteur à aller vérifier dans l’article d’origine : ici
Committee on Integrating Higher Education in the Arts, Humanities, Sciences, Engineering, and Medicine, Board on Higher Education and Workforce, Policy and Global Affairs, & National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. (2018). The Integration of the Humanities and Arts with Sciences, Engineering, and Medicine in Higher Education : Branches from the Same Tree (D. Skorton & A. Bear, Éds.; p. 24988). National Academies Press. https://doi.org/10.17226/24988
Voir aussi Poets for Science,
https://poetsforscience.org/ https://poetsforscience.org/the-collection