Chimiscope – Expériment@l : un évènement chocolat !
Des données pour les élèves et des réflexions pour les profs de chimie
En synergie, le Chimiscope et Expériment@l ont réalisé un évènement. Deux classes sont venues dans le labo de Hans Hagemann à l’université de Genève réaliser des mesures calorimétriques sur un fragment de chocolat.
L’évènement a eu lieu le 19 mars avec une première classe.
Une introduction par le chercheur, rappelle les consignes de sécurité, précise le cadre et décrit les expériences.
Mais ce n’est pas le début, pour les élèves l’expérience avait commencé bien avant : ils ont été préparés par leur enseignant, Reynald Reymermier et sont venus avec plusieurs questions dont : le chocolat brûle-t-il et quelle énergie dégage-t-il ?
Le dispositif de mesure : Le thermomètre digital, la bombe et son couvercle, le Dewar et l’agitateur, l’alimentation de l’agitateur et d’allumage du filament.
Le chocolat est fixé sur un fil métallique qui permettra son allumage à l’intérieur du cylindre métallique : la « bombe » du calorimètre.
Une loupe permet de lire précisément le thermomètre à mercure. C’est que a besoin de mesures précises … pour avoir des données et surtout discuter leur interprétation !
Les élèves notent sur le tableau prévu ici les températures toutes les 15 secondes.
Il n’est pas facile de noter rigoureusement la température toutes les 15 secondes et deux élèves n’étaient pas de trop.
La température dans le calorimètre s’est accrue de 1.7°C avec la combustion du chocolat !
Après les mesures, le graphique permet de discuter et de communiquer les résultats !
AuthenTIC
Les données de ces mesures faites par Juan Carlos Fallas sont disponibles pour les membres Expériment@l ici.xlsx
Une manip dans un labo se prépare …
Pour que l’expérience ait un maximum de sens, nous avons discuté qu’il faudrait que les élèves aient (au moins) une question à laquelle l’exp puisse donne un réponse (au moins partielle, La question évoquée était ici « Peut-on considérer un aliment comme un combustible ? »
Ce qui avait été fait comme préparation
« En classe ce que nous avons vu c’est la comparaison entre l’énergie fournie par un chauffe-eau électrique mesurée facilement en Joule (1J = 1W . 1 s) et l’énergie accumulée par un liquide mesurée naturellement en calorie (1c = 1g . 1 degré).
L’enseignant essaie de leur faire comprendre intuitivement la formule:
Puissance x temps = chaleur massique x masse d’eau x différence de température
Ou qu’une calorie est une unité historique correspondant à des mesures avec l’eau.
Avec 300W et 10 secondes, 300 ou 400g de liquide nous avons bien vérifié la chaleur massique de l’eau, de l’éthanol et du pétrole lampant.
Utiliser un récipient en verre ou en aluminium ne changeait pas les résultats dans nos conditions (temps très court et en partant de la température ambiante).
Les élèves ont pu ensuite faire les mesures pour trouver la puissance, inconnue, d’un bec Bunsen (200W) »
Après Pâques il envisage leur faire imaginer une expérience pour trouver la puissance en W d’une bougie en utilisant l’eau, mais aussi des billes de plomb, dans une éprouvette. Ceci en suite à l’expérience du tube de Wittig (1kg de billes de plomb que l’on fait chuter de 10x 1m dans un tube PVC).
F.Lombard sur la base des propos de Reynald Reymermier
Les données de cet évènement son disponibles ici : AuthenTIC