Il ne s’agit pas simplement d’expliquer la science en langage simple, d’évoquer des récits passionnants ou d’utiliser des images, métaphores tirées du quotidien…
Catastrophes naturelles: communiquer pour sauver des vies
Quai Ernest-Ansermet 30, 1205 Genève
Après plusieurs années de collaboration informelle, les sciences de la Terre de l’Université de Genève et de l’Université de Lausanne se sont associées en 1999, créant l’Ecole Lémanique des Sciences de la Terre et de l’Environnement, devenue aujourd’hui l’Ecole Lémanique des Sciences de la Terre: l’ELSTE.
L’ELSTE offre un Master ès sciences en sciences de la Terre conjointement entre l’UNIGE et l’UNIL. Forte de 50 enseignantes et enseignants, elle dispense une centaine de cours dans toutes les spécialités, de la géophysique à la pétrologie et la volcanologie, de la sédimentologie et la géologie des réservoirs à la gîtologie, de la paléontologie et la géochronologie à la géochimie isotopique, de la géologie alpine à l’analyse des risques.
Conférence en anglais avec interprétation simultanée en français!
Organisé par l’ Université de Genève, Faculté des sciences, Section des sciences de la Terre et de l’environnement
Pour mieux se préparer à la conférence, pour en discuter, ou pour approfondir après
Focalisé sur les questions géo-scientifiques, ce texte pourrait probablement s’appliquer aux sciences en général – d’où notre mise entre parenthèse de (géo)sciences:
Selon Stewart, I. S., & Lewis, D. (2017, la communication des questions scientifiques et techniques complexes est rendue plus difficile par la méconnaissance du grand public de ces domaines. Par ailleurs plusieurs études cognitives mettent en évidence les inquiétudes des profanes à propos de la manipulation de la nature.
Passer d’une discussion des faits à une discussion des préoccupations du public ?
Traduction de l’abstract de Stewart, I. S., & Lewis, D. (2017).
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Delouvée, S., & Margot. (2011). Pourquoi faisons-nous des choses stupides ou irrationnelles?! Paris: Dunod.extraits intranet.pdf
Les attitudes qui ne sont pas formées par la logique ou les faits ne sont pas influencées par des arguments logiques ou factuels.
Le premier message est que, lorsque l’information est complexe, les personnes prennent des décisions en fonction de leurs valeurs et de leurs convictions.
Le second est que les gens cherchent à affirmer leurs attitudes ou leurs croyances, aussi étranges soient-elles – une tendance appelée «affirmation d’identité»; en revanche, les individus rejetteront des informations ou des preuves allant à l’encontre de leurs attitudes et croyances aussi étranges soient-elles. Le fait que de nouvelles informations cohérentes avec ses propres croyances soient plus facilement considérées comme fiables et informatives que des informations qui les discréditent explique pourquoi les croyances changent très lentement et perdurent malgré les preuves contraires.
Fig 2: La perception des risques par le public. Les 2 axes sont : En X, les plus inquiétants à droite / en Y les plus inconnus en haut. [img]. Source : Stewart, I. S., & Lewis, D. (2017). D’après Slovic (1987).
Il ne s’agit pas simplement d’expliquer la science en langage simple, d’évoquer des récits passionnants ou d’utiliser des images, métaphores tirées du quotidien…
Mais cela signifie également entendre les points de vue des non-experts sur leur compréhension informelle (et souvent techniquement erronée) des questions (géo)scientifiques afin de discerner les véritables racines des préoccupations locales et de réduire ainsi la propension à l’indignation de la communauté.
encourage le lecteur à aller vérifier dans l’article d’origine : ici
- Slovic, P. (1987). Perception of risk. Science, 236(4799), 280‑285.
- Stewart, I. S., & Lewis, D. (2017). Communicating contested geoscience to the public : Moving from ‘matters of fact’ to ‘matters of concern’. Earth-Science Reviews, 174, 122‑133. https://doi.org/10.1016/j.earscirev.2017.09.003
Remerciements à Laura Weiss pour une précieuse relecture